Les filières de santé en Centre-Val de Loire : enquête de rentrée
 

Les filières de santé en Centre-Val de Loire : enquête de rentrée

par Gip Alfa Centre-Val de Loire (JV/JC). Le 12/10/23 12:28.
|
Combien d’apprenant·e·s se forment aux métiers de la santé sur le territoire régional ? Comment la voie de l’apprentissage évolue ? Quel est le profil de ces futur·e·s professionnel·le·s ?

Pour répondre à ces questions et mieux connaître les caractéristiques de l’appareil de formation, une enquête annuelle est adressée aux instituts de formation.
Cette enquête permet de disposer d’une photographie régionale des flux d’apprenant·e·s inscrit·e·s sur l’ensemble des promotions, de caractériser le profil des effectifs inscrits en première année et de repérer d’éventuelles évolutions.

 

Afin de partager un premier niveau d’information sur la rentrée 2022-2023, une sélection d’indicateurs est proposée dans cette datavisualisation. Les données collectées en 2020 et 2021 ont également été intégrées à l’outil.

 

Plus de 6 500 inscrit·e·s dans les filières de santé

À la rentrée 2022-2023, la région Centre-Val de Loire compte 6 580 apprenant·e·s inscrit·e·s dans 15 formations de santé. Deux filières, aide-soignant·e et infirmier·ère, représentent 79 % des apprenant·e·s inscrit·e·s, en cohérence avec le maillage territorial de l’offre de formation.

 

Deux chiffres attirent l’attention : d’une part, en lien avec l’augmentation des quotas engagés, le nombre d’inscrit·e·s en première année a augmenté de 15 %. D’autre part, le nombre d’apprenti·e·s s’est fortement accru : 45 inscrits à la rentrée 2020-2021, 262 inscrits à la rentrée 2022-2023.

 

Des profils en cohérence avec les parcours

L’âge à l’entrée en formation permet de dresser un premier panorama des apprenant·e·s. À la rentrée 2022-2023, 47 % avaient moins de 21 ans et ils étaient 20 % à avoir plus de 35 ans.

 

L’âge et le statut à l’entrée en formation sont corrélés. Les filières avec les effectifs les plus jeunes sont suivies par des personnes qui ont intégré leur cursus dans la continuité d’un parcours de formation initiale (secondaire, classe préparatoire, études supérieures). C’est le cas pour les formations d’ergothérapeute, d’infirmier·ère, de manipulateur·rice d’ERM, de masseur-kinésithérapeute, de psychomotricien·ne, de sage-femme et de technicien·ne de laboratoire. Plus de huit apprenant·e·s sur dix sont entré·e·s en première année avec un statut d’étudiant·e dans ces cursus.

 

À l’inverse, certaines filières se caractérisent par une part plus importante d’apprenant·e·s agé·e·s de 35 ans et plus et par une concentration de profil salarié. Ce sont majoritairement les cursus de spécialisation : infirmier·ère de bloc opératoire, infirmier·ère anesthésiste, cadre de santé, préparateur·rice· en pharmacie, qui requièrent un diplôme de santé préalable, voire même d’avoir exercé quelques années en tant que professionnel de santé, pour y postuler.

 

Les cursus d’aide-soignant·e et d’ambulancier·ère présentent également des apprenants plus âgés, mais avec une teinte plus marquée pour le statut "demandeur d’emploi".

 

Notons que ces arrivées dites "tardives" dans l’emploi (hors spécialisation) peuvent illustrer des parcours de reconversion professionnelle et faire apparaître une certaine attractivité du secteur de la santé pour des personnes en deuxième partie de carrière.

 

Des apprenant·e·s originaires du Centre-Val de Loire

80 % des apprenant·e·s en première année sont originaires de la région Centre-Val de Loire. Dans certaines formations comme aide-soignant·e, ambulancier·ère ou infirmier·ère anesthésiste, les inscrit·e·s sont très largement originaires de la région avec plus de 92 % de leurs effectifs.

 

Les élèves aides-soignant·e·s et ambulancier·ère·s présentent une seconde spécificité : ils et elles se forment en grande majorité sur leur département d’habitation. Il y a très peu de mobilité intrarégionale pour ces publics.
À l’inverse, le cursus de préparateur·rice en pharmacie hospitalière concentre davantage d’apprenant·e·s extérieur·e·s à la région (72 % ne sont pas originaires de la région Centre-Val de Loire). Cette mobilité s’explique notamment par l’organisation interrégionale de la formation.

 

Enfin, si le poids des personnes originaires de la région progresse doucement, toutes formations confondues, certains cursus affichent une progression plus forte. C’est le cas notamment pour la formation infirmier·ère : 72 % des inscrit·e·s en première année à la rentrée 2022-2023 sont originaires de la région pour 67 % à la rentrée 2020-2021.

 

Il semblerait que l’effet induit par ParcourSup soit en recul. En effet, la plateforme a mis en visibilité les formations proposées en région, attirant ainsi des apprenant·e·s originaires d’autres territoires sur les premières années de mise en œuvre de cette modalité de sélection. Le suivi du profil des apprenant·e·s sur les prochaines rentrées permettra de conforter, ou non, cette tendance observée de repli.

 

Des formations financées en majorité par le Conseil régional

82 % des apprenant·e·s, toute promotion confondue, suivent une formation financée par le Conseil régional, au titre de la formation initiale, à la rentrée 2022.

 

À noter que la part des financements pris en charge par les Opérateurs de compétences (Opco)/employeurs est en augmentation pour les inscrit·e·s en première année : 15 % en 2020 contre 23 % en 2022. La montée en puissance de l’apprentissage peut expliquer en partie ce ré-équilibrage des financements entre le Conseil régional et les Opco/employeurs.

Pour illustrer, la formation d’aide-soignant·e est révélatrice. À la rentrée 2020, le financement du Conseil régional était de 76 % et celui des Opco/employeurs de 19 % pour 26 apprenti·e·s. À la rentrée 2022, la part financée par le Conseil régional s’élevait à 63 % et celle financée par les Opco/employeurs à 32 % pour 142 apprenti·e·s.

 

Aller plus loin :

 

> Consulter les résultats détaillés de l'enquête sous forme de datavisualisation