Emploi des travailleurs handicapés
 

Emploi des travailleurs handicapés

par DIRECCTE (PD). Le 19/12/12 11:35.
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Mieux coordonner les différents dispositifs
Validées dès avril 2011 par le Préfet de région, les orientations du "Plan régional d’insertion professionnelle des travailleurs handicapés" (PRITH) 2011-2013 se sont traduites par l’élaboration d’un plan d’actions opérationnelles.

Ce plan a été actualisé et validé le 11 octobre dernier par tous les acteurs impliqués dans la mise en oeuvre du PRITH : pouvoirs publics, partenaires sociaux, professionnels de l’insertion, de la formation et du maintien dans l’emploi. Retour sur 3 actions phares initiées cette année.

En période de crise, les personnes handicapées sont les premières à voir leur situation se dégrader sur le  marché du travail. Plus de 13 000 « bénéficiaires de l’obligation d’emploi » (BOE) étaient inscrits fin juillet 2012 dans les agences de Pôle emploi Centre. En un an, ils ont enregistré une augmentation de leur nombre 3 fois plus élevée que celle des personnes valides. Par ailleurs, ces BOE inscrits à Pôle emploi bénéficient d’un accès insuffisant à des formations qualifiantes et à des contrats en alternance.

Face à ce constat, les  partenaires du PRITH ont décidé de programmer et de suivre une série d’actions innovantes ou considérées comme prioritaires dans 4 domaines principaux : l’accès à l’emploi, la formation, les politiques d’entreprises et le maintien dans l’emploi des salariés handicapés.

 

De l’entreprise adaptée à l’emploi ordinaire


Les entreprises adaptées (EA) comptent au moins 80 % de travailleurs handicapés dans leurs effectifs en production et permettent ainsi à des personnes d’exercer une activité professionnelle dans des conditions
adaptées à leur handicap. 40 entreprises de ce type en région Centre emploient plus de 1700 salariés. Problème : seule une quinzaine de salariés quittent chaque année leur EA pour partir occuper un poste en milieu ordinaire de travail. Or il faudrait libérer davantage de postes dans le réseau EA pour qu’elles soient en mesure d’accueillir de nouvelles personnes handicapées qui sont nombreuses à frapper à leur porte.
« Cette année, nous avons démarré une expérimentation avec 5 EA volontaires de l’Indre afin d’identifier les bonnes pratiques en matière d’accompagnement des salariés vers le milieu ordinaire » indique Renaud Vieilleribière, chargé de mission au service « accès et retour à l’emploi » de la DIRECCTE. « Dans ce cadre, un prestataire va aider les salariés exprimant une intention de sortir du cadre de l’EA, à affiner leur projet professionnel et à organiser leur recherche d’emploi. A terme, si cette action s’avère concluante, elle pourrait
essaimer sur les autres territoires de la région ».

 

Un référent handicap au sein des organismes de formation


Une autre action initiée depuis juillet dernier dans le cadre du PRITH consiste à développer un réseau de référents handicap dans des organismes de formation pour que ces derniers puissent accueillir plus facilement des personnes handicapées dans les formations de droit commun. 17 organismes de 3 départements (Loiret,
Indre et Cher) se sont engagés dans cette expérimentation cofinancée par l’Agefiph et le Conseil régional. Plusieurs sessions de professionnalisation ont déjà rassemblé 18 référents et ont permis de capitaliser les pratiques de chacun tout en dispensant une information de base sur le cadre législatif du handicap, les types de handicap existants et les matériels spécifiques à acquérir le cas échéant.

 

Maintenir les salariés handicapés en emploi


Enfin, à l’heure de l’allongement de la vie professionnelle, il apparaît important de veiller à offrir aux salariés  handicapés des conditions de travail compatibles avec l’évolution de leur handicap et d’éviter ainsi une désinsertion professionnelle précoce qui bien souvent se termine par une précarité accrue, voire une exclusion sociale. Face à ce constat, les différents acteurs locaux oeuvrant pour le maintien dans l’emploi (Carsat, Sameth, services de santé au travail…) ont décidé d’améliorer la coordination de leurs interventions et de rendre
plus efficace leur partenariat. D’ores et déjà, plusieurs rencontres ont eu lieu entre tous les professionnels concernés, un « qui fait quoi » a été élaboré ainsi qu’une méthodede signalement précoce de salariés présentant un risque de désinsertion professionnelle.

 

Retrouvez cet article dans la lettre d'information de la DIRECCTE Centre n° 19, décembre 2012